Les dolmens de Wéris, en province de Luxembourg, constituent une des plus belles richesses de notre pays.
Ces deux chambres-couloirs funéraires se constituent d’au moins deux chambres, séparées par une cloison percée, et sont précédées par un petit vestibule
Le village de Wéris, situé près de Durbuy, au centre de la province de Luxembourg, abrite le plus grand champ mégalithique de Belgique avec ses allées couvertes, aussi connues sous le nom des deux dolmens, et son allée de menhirs.
Il faut bien reconnaître que notre de Luxembourg représente, une fois de plus, un espace privilégié où se trouvent certains des plus beaux monuments de la Préhistoire.
Comme vous le savez, le mot « mégalithe » vient du Grec « mega », « grande », et « lithos », « pierre », tandis que « dolmen » et « menhir » viennent du vieux celtique, comme le Breton.
« Dolmen » signifie « dol », la « table », et « men », la « pierre », donc « la table de pierre », tandis que « hir » signifie « dressée, donc la « pierre dressée ».
Si tout le monde connaît et admire les pyramides égyptiennes, construites vers 3000 avant J.-C. grâce à des cubes parfaits taillés dans du granit avec des outils de cuivre, personne n’imagine l’importance des mégalithes en Europe.
Les mégalithes de Wéris datent essentiellement de la culture du Seine-Oise-Marne, une civilisation locale d’agriculteurs et d’éleveurs qui vivaient dans de longues maisons de bois.
Cette culture, qui s’étendait sur une grande surface en Europe vers 2800 av. J.-C., permit l’explosion démographique de la révolution néolithique.
Le Néolithique, du Grec « néo », « nouveau » et « lithos », « pierre », représente cette période où l’Homme passa du statut de charognard-prédateur à celui de producteur-industriel et où il inventa notamment de nouvelles manières de tailler le silex, d’où le nom « nouvelle (façon de tailler la) pierre ».
La surproduction de nourriture, la diversification des menus avec l’apparition de la tartine et du fromage, la sédentarisation de l’habitat et le regroupement en communautés organisées autour d’intérêt communs dans des espaces protégés engendra un grand nombre de ressources, et d’enfants nés grâce à la consommation de ces ressources.
Certaines famille montèrent donc en puissance, soit par leurs sciences, leur charisme ou leur force, et créèrent ainsi la diversification des classes sociales, mais sans mentir à leurs sujets sur ce principe, comme le font nos ministres actuels.
Elles se firent donc élever des monuments, dont nous n’avons conservés que les habitats funéraires, qui montraient la mesure de leur puissance et qu’elles utilisaient sur plusieurs générations.
Il fallait en effet beaucoup de guerriers ou de charisme pour mobiliser une grande quantité de gens pendant de longues périodes à réaliser une structure totalement improductive et inerte.
Simultanément, cela signifie que ces familles pouvaient se passer du fruit des efforts de tous ces gens pour la production de ressources vitales pendant de longues périodes, et le défraiement de spécialistes pour la réalisation des charpentes, des routes ou le taillage des pierres.
Si cette période vous intéresse, je ne peux que vous recommander le site de André Houot, qui fait vivre avec ses magnifiques dessins les découvertes des archéologues sur les périodes les plus anciennes de notre histoire humaine (André Houot Archives – ARCHIPROD (ge.ch)).
Les travailleurs devaient être abreuvés et nourris, encadrés et surveillés, tandis que les ressources mises à leur disposition pour la construction devaient être préparées, distribuées, réparées et remplacées, et qu’il fallait disposer d’en espace très grand pour loger tout ce petit monde.
Pen of Chaos, aussi appelé le Professeur Pochosky, l’un des plus célèbres des auteurs-compositeurs-interprètes et chercheurs dans le monde de l’entreprise a, d’ailleurs, réalisé une étude très intéressante sur un sujet similaire, incluant l’éclairage des travailleurs, la vaisselle, et c…dont je vous poste le lien ici : nains-tunnel (free.fr)
De nos jours, les ministres engrangent les pepettes sans accepter de diminuer leurs salaires, mais les bâtiments publics utiles (donc pas les leurs) sont vétustes, les routes sont pourries, la pension est dans le coma et l’emploi a disparu sous des milliers de fausses promesses, tandis que les parlementaires wallons vont en vacances à Dubaï…
Non contents de construire deux grandes tombes collectives et monumentales, puisque ces dolmens étaient sans doute situés sous des tumulus, du Grec « tumbos » qui signifie « gonflement », de grands tertres de terre qui formaient de petites collines sur la tombe, les gens de Wéris ont aussi reliés ces deux bâtiments avec des alignements de pierres verticales.
Cela demandait d’extraire le boc de pierre du lit où on l’avait préparé, comme on peut le voir avec l’obélisque inachevé en Égypte, puis de le rouler sur des rondins de bois, de le faire glisser sur une rampe surélevée et de le faire doucement descendre dans le trou pratiqué pour loger sa base.
Contrairement à nos autorités actuelles, qui se dépêchent de piquer l’argent qui reste du budget de leur magistrature finissante en soirées ou en cadeaux de départ pour eux-mêmes, les Seine-Oise-Marne augmentaient leur capital culturel et architectural.
Il y a, en Égypte, aussi une grande allée de sphinx entre deux grands temples, donc le site de Wéris devait être magnifique lorsqu’il était encore utilisé !
Imaginez seulement les grandes processions pour les enterrements, les cérémonies d’anniversaire ou les célébrations des dates spéciales.
Wéris révèle de plus en plus de nouveaux menhirs, qui permettent d’enrichir nos connaissances de la civilisation des Seine-Oise-Marne en province de Luxembourg.
Cela est aussi magnifiquement expliqué dans le musée local de la Maison des Mégalithes, que je vous invite à aller voir car il est très bien fait.
Vous trouverez non seulement des maquettes présentant la construction des mégalithes, des reproductions grandeur nature de métier à tisser et d’autres inventions qui changèrent la vie de l’Homme au Néolithique, mais également une équipe de passionnés qui se feront une joie de vous faire découvrir ce joyau de notre province.
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