Nous allons essayer de répondre aujourd’hui à la question suivante : « Comment évaluer mon niveau de vitalité ? ». Si l’on reprend les définitions de la santé évoquées dans les articles précédents, on pourrait poser la question de la façon suivante : « Quels sont les indicateurs qui témoignent de notre capacité d’adaptation à notre environnement » ?Il existe de nombreux indicateurs morphologiques et comportementaux du niveau de vitalité. Mais avec trente ans de recul et d’observation, j’en retiendrai trois qui me paraissent primordiaux. Les paramètres qui vont suivre sont donc loin d’être exhaustifs et sont pour la plupart subjectifs (non mesurables) mais ils sont pour moi des indicateurs privilégiés de notre niveau de santé.
Le premier d’entre eux est notre capacité de récupération. Après une journée vécue dans le stress ou à la suite d’un effort physique, notre organisme passe en phase de restauration tissulaire et de reconstitution de nos réserves neuro-glandulaires. Après une nuit de sommeil, suivant la qualité et la durée de celui-ci, nous nous sentons plus ou moins d’attaque pour repartir. Par exemple, les courbatures ont tendance à s’étaler dans le temps à mesure que nous vieillissons. Elles témoignent de la nécessité de prolonger un état inflammatoire qui permettra la reconstruction du muscle qui aura été soumis à des contraintes inhabituelles. Plus vite nous sommes capable de récupérer, plus vite nous sortons de l’état inflammatoire qui dérive une partie de notre énergie vitale vers la reconstruction tissulaire.
Une personne en bonne santé aura donc un sommeil réparateur et pourra aussi compenser un excédent de fatigue par des micro-siestes régénérantes. C’est durant les phases de repos et particulièrement de sommeil que nous reconstruisons l’essentiel de nos réserves énergétiques et réalisons la régénération tissulaire sous l’influence, entre autre, de l’hormone de croissance. C’est aussi la nuit que notre organisme oriente son travail vers l’élimination des toxines et augmente l’activité de nos organes émonctoriels (intestins et reins), ainsi que l’activité de détoxification du foie. Dites-moi comment vous récupérez, je vous dirais si vous irez loin !
Le deuxième paramètre de santé est la qualité de vos tissus et le niveau d’inflammation. Il s’agit ici de comparer la quantité de masse grasses (tissus adipeux) ou inertes (fibroses, kystes, adhérences, etc.) avec la masse musculaire qui reflète notre réserve vitale. Perdre de la graisse, éliminer les tissus sclérosés inutiles et augmenter sa tonicité en gagnant du muscle est un gage d’amélioration de la vitalité.
Pour les personnes vieillissantes, le stade de la sarcopénie (perte de muscle) est même un critère d’autonomie et de longévité. A l’instar de certains hygiénistes qui tenaient compte de la densité tissulaire pour évaluer la vitalité de leurs patients, on constate aujourd’hui qu’il existe un fort lien entre le rapport masse grasse/masse maigre et des états pathologiques en particulier chez des sujets atteints de maladies métaboliques (diabètes, hypertension, troubles cardio-vasculaires, etc.). Ceux-ci voient d’ailleurs très vite leurs paramètres médicaux s’améliorer à mesure qu’ils se densifient. La perte de graisses est donc essentielle pour éviter un épuisement chronique de notre EV. Le tissu adipeux est une source d’inflammation chronique. Les chercheurs ont observé chez les personnes en surpoids la libération importante de molécules inflammatoires (TNF alpha), un état chronique coûteux en énergie qui mobilise constamment le système immunitaire. Tous les états pathologiques chroniques, quels qu’ils soient (arthrites, allergies, asthme, etc.), sont par définition, sources d’inflammations chroniques qui diminuent notre niveau de vitalité. La santé de ces patients est d’autant plus affaiblie qu’ils sont surmédicamentés et donc confrontés à l’élimination de molécules toxiques supplémentaires.
Pour des personnes en état inflammatoire chronique et affaiblies par des réserves neuro-glandulaires basses, la moindre confrontation à une situation inhabituelle comme celle de l’infection au Covid-19 (qui s’accompagne parfois d’un choc inflammatoire supplémentaire) peut alors être fatale. C’est ce qui explique que chez les sujets en surpoids ou les sujets âgés atteints de maladies chroniques les infections sont plus difficiles à supporter. Ajouter de l’inflammation sur un terrain déjà en état inflammatoire chronique c’est comme mettre de l’huile sur le feu.
La santé dépend aussi de nos organes émonctoriels (troisième paramètre) que sont le rein, l’intestin (couplé avec le foie), la peau et les poumons. Ils jouent un rôle prépondérant en nous permettant d’éliminer régulièrement des toxines qui entraveraient le bon fonctionnement du corps. Un épuisement vital peut se traduire aussi par une baisse de notre capacité d’élimination qui débute au niveau cellulaire et se termine dans ces émonctoires.
Ces paramètres sont loin d’être exhaustifs mais ils méritent toute notre attention, c’est du moins ce que j’ai pu observé dans ma longue expérience de praticien-naturopathe.
Auteur et rédacteur : Jean-Brice THIVENT.
Publication : Éric Klein | www.bioshiatsu.fr
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