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QUE PENSER DE LA PALME D’OR 2025 ?

Le verdict est tombé ce samedi soir. La Palme d’or a été attribuée à Jafar Panahi pour « Un simple accident ». Que penser de cette Palme ? A Cannes, Thibaut Demeyer.

Comme si le phénomène était nouveau, on peut lire par-ci par-là, depuis l’annonce de la Palme d’or à Jafar Panahi pour « Un simple accident », que le Festival de Cannes se politise. Etonnant de lire ce genre de réflexion lorsque l’on sait que, pour ne citer que quelques exemples, Costa-Gavras en 1982 avait obtenu la Palme d’or pour « Missing » et qui plus est ex-aequo avec le film turc « Yol ». Que dire alors de « Le goût de la cerise » d’Abbas Kiarostami en 1997 ou « Fahrenheit 9/11 » en 2004 ? Il est évident que le Festival de Cannes a toujours été une tribune politique même si parfois plus discrète d’une année à l’autre en fonction des évènements dans le monde. Et je ne parle pas de l’intervention de Volodymyr Zelenski, en 2022, lors de la Cérémonie d’ouverture. Dès lors, on peut se poser la question : « Est-ce le rôle du Festival de Cannes d’accorder une place à la politique ? ».

Certes, « Un simple accident » véhicule un message politique fort et important mais réduire cette nouvelle Palme d’or uniquement par le biais de son message n’est pas juste car « Un simple accident » est avant tout un film de qualité réunissant tous les ingrédients indispensables pour être Palme d’or : le scénario, la mise en scène et le jeu des acteurs. Alors oui, on pourrait argumenter tant et tant au profit d’un autre film qui avait aussi la cote comme « L’agent Secret » de Kleber Mendonça Filho, « Syrât » d’Oliver Laxe, « Résurrection » du chinois Bi Gan, « Jeunes mères » des Frère Dardenne etc. C’est l’inconvénient lorsque Cannes propose une sélection de 22 films de qualité. On change de jury et Jafar Panahi ne serait peut-être pas monté sur la plus haute marche du podium. Parfois, un Palmarès tient à peu de chose mais en tout cas, cette année, le jury a fait le bon choix en couvrant le film iranien d’or. Il a réussi à faire l’équilibre entre la politique et la philosophie comme l’a précisé Juliette Binoche lors de la conférence de presse du jury à l’issue des résultats.

Bien entendu, il y a toujours les oubliés, ce qui donne un arrière-goût de frustration, comme « Les 2 Procureurs » de Sergeï Loznitsa, mais là on aurait aussi parlé de politique vu que le réalisateur est ukrainien ; « Nouvelle Vague » de Richard Linklater a qui présenté le film le plus original de la sélection et le plus cinématographique ; « Dossier 137 » de Dominik Moll avec une Léa Drucker qui aurait pu décrocher le prix d’interprétation féminine ; « Die My Love » de Lynne Ramsay qui avait ses partisans. Mais on n’en est plus à l’époque où le Festival de Cannes attribuait un prix à chaque film représentant un pays. Le jury doit dès lors assumer ses responsabilités à travers un palmarès qui, de toute manière, ne parviendra jamais à faire l’unanimité… à l’exception de « Parasite » de Bong Joon-Ho en 2019.

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