Le Crieur public de Marche-en-Famenne représente l’un des métiers les plus anciens de notre province de Luxembourg.
Avant l’invention de la radio et du GSM, les nouvelles se transmettaient essentiellement par les colporteurs et les voyageurs qui faisaient étape dans les villages pendant leurs tournées.
Les nouvelles étaient échangées à l’entrée des agglomérations préhistoriques, des lieux de culte, comme les temples gaulois, ou économiques, comme les marchés romains, ou l’entrée des villes médiévales.
Ce sont d’ailleurs des crieurs publics qui annoncèrent l’invasion allemande de la Belgique en 1914 dans les campagnes de notre province du Luxembourg.
Avec le temps, certaines personnes se spécialisèrent dans la transmission des messages et des nouvelles au sein d’entités politiques centralisées, ou entre entités politiques.
D’autres se spécialisèrent dans la propagation des informations émanant des centres de pouvoir vers leurs niveaux inférieurs et les espaces périphériques de leurs territoires.
Dans certaines localités, un emplacement spécifique fut dédié à cette fonction de crieur public, ce sera la pierre de criée, ce qui existe encore dans certains ndroits, comme à Londres, dans le coin nord-est de Hyde, qu’on appelle “Speaker’s Corner”, le Coin de l’Orateur.
Le professionnalisation de la fonction de crieur public amena également la nécessité de créer un signal avertisseur spécifique, qui sera au départ la corne, puis le tambour, puis finalement la cloche.
Un deuxième type de crieur public sera le “Crieur des Morts”, ou “Clocheteur des Trépassés”, qui annnonçait le décès prochain ou passé des habitants ou des membres des classes sociales plus aisées.
Les annonces étaient déposées dans des boîtes spécifiques disposées à certains emplacements de la ville ou du village, qu’on appelait des “boîtes aux lettres”, avec une pièce et les endroits où il fallait passer les faire.
Le crieur public triait ses nouvelles puis, muni de l’autorisation de l’autorité, qui se mêlait déjà de censurer ou de contrefaire l’information, il partait pour faire sa tournée.
Heureusement que de nos jours, le pouvoir central ne censure plus aucune information et nous livre toujours les meilleures nouvelles afin d’assurer notre bien-être de manière permanente.
La pratique se perpétua jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale en province de Luxembourg, lorsque le téléphone se démocratisa dans nos campagnes.
Au XXIème siècle, les crieurs publics réapparaissent dans de nombreuses villes de par le monde, comme à Thuin, au Canada, en France ou en Afrique, et se réunissent même une fois par an pour un championnat du monde de crieur publics.
Les derniers crieurs publics de notre province de Luxembourg officiaient à Marche-en-Famenne, où le dernier en date, qu’on appelait le Grand Georges, a même eu droit à sa statue, et à son propre géant.
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