« EXISTENCE » de Black Owl prod, un tournage impressionnant composé de talents primés à l’international.
Une belle propriété en Lorraine, un réalisateur sélectionné au short film corner du festival de Cannes, de nombreuses nominations et des prix, deux films distribués à l’international, une actrice dirigée par Spielberg, qui a aussi joué dans la saga mondialement connue de J.K.Rowling (Les Animaux Fantastiques). Un ex Top-model, qui a travaillé avec Giorgio Armani et les plus grands stylistes au Monde, devenu depuis acteur, au calendrier de plus en plus chargé. Se rajoute à cela cette équipe d’autres comédiens lorrains confirmés qui ont joué aux côtés de stars comme Daniel Auteuil ou Didier Bourdon (les Inconnus) et bien d’autres encore. Un compositeur aux nombreux Awards comme le « Hollywood Gold Awards », pour n’en citer qu’un. Tout cela pour vous donner le ton du projet ambitieux de la société de films Black Owl prod.
Le réalisateur, Jérôme Jacob, nous offre ici dans son dernier film, un double sujet traité avec subtilité : Le clonage humain et la condition humaine d’esclaves 2.0, tout en s’offrant le plaisir de truffer son oeuvre de références aux grands classiques. Comme des reflets des personnages miroirs afin d’introduire discrètement la notion de copie, les choix des prénoms tels que AVA et ANNA, des palindromes avec la notion de symétrie et tant d’autres.
« EXISTENCE », le moyen métrage- Synopsis :
Dans les années 2030, après une terrible pandémie, le taux de fertilité de la population a chuté, impactant sévèrement l’économie occidentale. Faute de main d’œuvre, les gouvernements des pays industrialisés ont autorisé le clonage humain pour faire face au manque de ressources humaines. En 2062, la société Ozeone franchit un pas supplémentaire en proposant aux particuliers de pouvoir s’offrir un clone pour les remplacer dans leurs tâches quotidiennes, y compris sur leur lieu de travail et ainsi, retrouver une liberté totale.
Une mère et sa fille ayant vécu un drame dont l’origine va être révélée au fur et à mesure de l’histoire, accueille l’un de ces clones pour les aider à retrouver une vie normale. Pourtant tout ne va pas se passer comme prévu. Vont-elles comprendre qu’elles sont au cœur d’une terrible machination ?
L’intention de réalisation :
Dans un univers Dystopique, ce moyen métrage, en huis clos, met en lumière les implications éthiques et sociales du clonage dans le futur. Cette société futuriste présentée impose une ambiance où les clones sont considérés comme de simples produits de consommation, où les individus sont incités à accepter et adopter le clonage comme une norme. En exploitant des thèmes tels que la recherche de l’immortalité et de la responsabilité scientifique, la question du clonage humain dans « Existence » suggère une exploration profonde des limites du clonage humain en 2062 et apporte une réflexion émotionnelle sur les dilemmes moraux et les conséquences d’une telle pratique. Ceci, dans un contexte où les clones sont créés pour remplacer l’homme dans ses tâches quotidiennes. Le moyen métrage invite les spectateurs à se poser des questions sur l’identité, la conscience, la légitimité, les droits et la quête du toujours plus, toujours plus loin…
INTERVIEWS
Le réalisateur : Jérôme Jacob.
1) Vous avez produit un Film long métrage « Le Berceau des Ombres » (dont le titre en anglais est « The Cradle of Shadows ») qui a été distribué internationalement aux USA, en Angleterre, en Irlande, en Corée, à Taiwan, au Mexique, en Pologne…Une production avec 15 acteurs dont le thème est le paranormal ou encore votre film 2029 qui devrait sortir bientôt : La terre a été dévastée par une force venue d’ailleurs .Dans un univers apocalyptique, les survivant doivent faire face à un virus mortel. Pour votre nouveau projet cinématographique, « Existence », vous revenez cette fois avec une équipe hyper minimaliste, en huis clos avec des moyens réduits pour le court-métrage. Pourquoi ce changement pour le moins radical ?
-Ce n’est pas forcément un changement radical car j’ai pour habitude de travailler avec des équipes réduites afin de préserver une certaine efficacité et une touche personnelle, non seulement sur le tournage mais aussi sur les processus de préproduction (décors, casting …) et de post production (montage par exemple). J’apprécie de gérer les nombreux paramètres liés à un tournage tels que la lumière, le cadrage, la décoration, les costumes, la direction artistique. Je considère qu’un film c’est comme une peinture sur toile … Les peintres préparent eux-mêmes leurs couleurs, leurs toiles, la sélection des pinceaux, les sujets à mettre en valeur… Ils sont autonomes sur leurs créations. Vous verrez rarement plusieurs peintres travailler sur la même toile … J’essaye d’adopter la même conduite afin de conserver ma touche cinématographique.
2) Peut-on parler de retour aux sources ?
J’essaye d’être fidèle à mes convictions en préservant mon style et ma manière de faire. On peut parler de source d’inspiration plutôt que d’un retour aux sources …
3) Pourquoi tournez-vous un court-métrage après un long-métrage ?
J’ai stoppé les tournages depuis la crise du COVID. C’était impossible de lancer un tournage dans un contexte totalement incertain. Par contre, cette période a été propice pour prendre du recul et étudier de nouvelles techniques d’écriture et pour tester du nouveau matériel afin de progresser en termes d’image, de son et surtout de montage et de traitement FX (effets spéciaux). « Existence » en est la résultante puisque ce tournage me permet de me relancer tout en mettant en œuvre toutes ces nouveautés.
4) Comment vous viennent les sujets de vos films ?
J’adore travailler les idées abordant les avenirs « dystopiques ». On peut y faire germer de nombreuses idées. Par exemple, imaginer le monde de demain en mettant en confrontation l’humain et la technologie : Cela ouvre un vaste champ de possibilités scénaristiques – Clonage, Intelligence Artificielle, …. Parfois c’est un sujet d’actualité qui me conduit à une première réflexion qui peut aboutir à une simple idée de réalisation. Quoi qu’il en soit, la base d’un film réside avant tout dans l’écriture. C’est certainement l’une des étapes les plus intéressante car on a une grande liberté créative à ce stade … Création des personnages, décors, dialogues, trame scénaristique …
5) Comment choisissez-vous vos personnages et vos acteurs ?
Il y a toujours un travail important de création des personnages avant l’écriture du scénario. Pour créer un protagoniste, il lui faut avant tout un antagoniste avec un caractère affirmé. Il faut équilibrer le scénario avec des personnages ayant des traits forts et opposés. Pour ma part, il ne peut pas y avoir un protagoniste fort sans un antagoniste charismatique.
Lorsque ces éléments de base sont posés, c’est à ce moment que je créé la psychologie des personnages. Je leur invente des affinités ou des conflits passés avec d’autres personnages qui rejailliront plus tard dans le film. De ce fait, les histoires qui impactent les personnages peuvent créer un lien d’attachement des spectateurs envers eux, en générant un sentiment affectif (un personnage touché par la perte d’un être cher et qui a des difficultés à « rebondir » par exemple …).
La grande difficulté est ensuite de trouver des acteurs ayant les traits physiques des personnages. Concernant la personnalité du personnage, c’est là que les capacités des acteurs entrent en jeu. Mon travail se résume alors à transmettre la psychologie du personnage à l’acteur pour que ce dernier restitue ce que j’attends en termes de « jeu ».
6) Un scénario truffé de références et de morale. Pouvez-vous nous donner quelques exemples ? et nous les expliquer en deux ou trois mots ?
Existence est un court-métrage qui aborde le thème « existentiel et du libre-arbitre ». Les personnages abordent ces questions au travers de démonstrations subtiles. Il met en lumière le monde de demain sur l’utilisation éventuelle de clones pour nous remplacer dans les corvées quotidiennes. Si tel était le cas, auraient-ils les mêmes droits que nous ? J’essaye aussi d’emmener le spectateur un peu plus loin afin qu’il s’interroge sur notre quotidien : N’est-il pas déjà celui de demain … En effet, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle nous sommes déjà dans cette dynamique de sous-traiter à la machine des tâches de notre quotidien. Pour continuer sur cette même réflexion, réfléchissons-nous à cette question de libre-arbitre lorsque des livreurs à vélo nous amènent une pizza ou tout autre produit sous la pluie, le froid et tard le soir ? Acceptons-nous leur condition pour notre confort ou sommes-nous indifférents ? Ont-ils le choix d’avoir cette vie de servitude ?
7) Êtes-vous plus moralisateur ou dénonciateur ? Pensez-vous que ce soit aussi le rôle d’un réalisateur ?
Je ne suis ni l’un ni l’autre, mais simplement un observateur d’une époque qui est en train de révolutionner le rapport à l’humain. Je souhaite simplement aller plus loin en imaginant un avenir dystopique, pour éventuellement montrer les conséquences d’un monde où les sentiments envers nos semblables pourraient s’estomper et finalement nous faire perdre notre condition humaine liée à notre propre existence. De nos jours, il suffit d’observer pour découvrir que les échanges entre humains se raréfient. Nous devenons presque hostiles les uns envers les autres, c’est un dire, une sorte de menace ou de risque. La pandémie du Covid a mis en avant le fait que nous devenions effectivement une menace l’un envers l’autre. Des barrières en plexi glace ont été élevées pour instaurer des frontières invisibles. On nous a obligé à respecter une « distanciation sociale ». Les gens ne se serraient plus la main ou ne s’embrassaient plus. Tout ceci a laissé des marques ou plutôt a marqué le début de nouveaux standards sociaux.
8) Un tel projet demande de la préparation et un budget. Comment faites-vous ?
C’est la passion et la foi au projet qui me guident. Lorsque l’on porte un projet cinématographique c’est presque de l’inconscience (rire). Le travail est tellement énorme que toute personne « sensée » devrait se dire : Je laisse tomber … (écriture du scénario, personnages, casting, financement, repérage des décors, cadrage, type de lumière, costumes, maquillage, direction artistique, hébergement, logistique, machinerie, recherche de partenaires, autorisation de tournage …). J’ai de l’admiration pour ces réalisateurs de renom qui se lancent dans des productions pharaoniques ! Certes, ils ont des équipes pour les épauler mais la pression doit être monstrueuse ! Pour ma part, pour conduire un tel projet, il faut être structuré et savoir planifier tout en se fixant des objectifs atteignables avec le budget la compétence disponible. Viser trop haut conduirait à emmener le film et l’équipe dans un mur.
9) On m’a laissé entendre que vous auriez dit que si votre acteur ne pouvait pas jouer le rôle du clone, que vous ne tourneriez pas le film ?
Souvent l’idée d’un film est liée à un seul élément de ce dernier. Par exemple, pour le Berceau des ombres, c’est le décor qui a conditionné l’écriture du film. Je voulais, en effet, tourner un film dans un ancien bunker car j’adorais le sentiment d’oppression qu’ils libéraient. Existence n’a pas dérogé à cette règle ! C’est au travers des réseaux sociaux que j’ai fait la connaissance de Michel Fouarge. Son regard et ses expressions atypiques ne m’avaient pas laissé indifférent, artistiquement parlant ! Je m’étais dit : Lui il a quelque chose dans le regard ! Il y a quelques mois, j’ai eu l’idée de produire un film qui tourne autour d’un clone au service d’une famille dans un futur proche. Après avoir couché une première version du scénario sur papier, j’ai envoyé un message à Michel pour lui parler du projet. Il a directement adhéré ! Heureusement pour moi car lorsque j’ai écrit le film, c’est lui que j’imaginais en clone !
10) Quelles sont vos intentions ? Vos attentes dans un futur proche ?
La pression est toujours forte pour un réalisateur à chaque échelon du film :
Est-ce-que le scénario est bon ? Vais-je réussir à produire le film ? Est-ce que je vais trouver l’équipe pour m’accompagner ? Ai-je la force et l’énergie suffisante pour supporter la pression du tournage ? Est-ce que je ne dévie pas de mon intention de réalisation ? Allons-nous finir le film ? Est-ce que le montage est bon ? Qui va distribuer le film ? Quelle critique va recevoir le film ? C’est une remise en question permanente ! Il faut savoir faire face à chacune des étapes avec de la distance et avec un minimum d’émotion pour atteindre le stade final. C’est pourquoi, mes attentes pour Existence résident dans le fait que le film reçoive une belle critique et que de nombreux festivals puissent nous diffuser.
11)Comment décrieriez-vous vos acteurs avec juste quatre adjectifs pour chacun ?
La direction artistique est un élément majeur pour un réalisateur. Ce dernier doit pouvoir traiter dans la même équation deux mondes diamétralement opposés : La technique et l’artistique. Afin de pouvoir obtenir la fameuse émulsion il faut que les acteurs aient en dénominateur commun des qualités essentiels tels que l’empathie, la patience, l’intelligence de situation afin de faire face aux contraintes techniques. Eh oui ! Car pour obtenir 5 secondes d’images il faut parfois ajuster techniquement le cadrage, la lumière et le pointage pendant de longues minutes … C’est pour cela que j’ai besoin d’acteurs qui comprennent ces contraintes sans perdre leur potentiel artistique. Au mot « action » ils doivent pouvoir restituer toutes les intentions voulues pour le plan, alors que 5 secondes plus tôt, on leur demandait de rester statique pour effectuer un pointage. Mais pour revenir à la question initiale, pour ma part un acteur doit savoir faire preuve d’authenticité et de sincérité. Il doit avoir toutes les qualités et surtout tous les défauts de son personnage ! C’est pour cela que lors des castings, je recherche aussi les défauts des candidats. Pour Existence … Vous pourrez alors deviner les qualités des acteurs …
12) Quatre adjectifs pour votre team de production ?
Sans eux il n’y aurait pas de film ! Sans eux il n’y aurait pas la qualité recherchée en termes d’image et de son ! Sans eux il n’y aurait pas de décor, pas de maquillage et pas de costumes ! Sans eux, les estomacs seraient vides ! … La liste est longue ! Un tournage, c’est un peu comme la vie d’un équipage de porte-avion : 4.000 personnes qui se mobilisent pour faire voler 40 pilotes ! Chaque personne est le maillon d’une chaîne qui peut se briser en cas de défaillance de l’un ou de l’autre. Pour ma part, chaque personne de la team production peut faire couler le navire en cas de défaillance à son poste. C’est pour cela que j’ai besoin de m’entourer de personnes extrêmement compétentes et résilientes ! Il faut qu’elles soient capables de me suivre et de subir au même niveau que moi la pression d’un tournage. On ne les met pas assez en valeur mais ce sont des personnes extraordinaires !
13) Qui fait la bande musicale ? Comment composez-vous avec les musiciens ?
Sur ce projet je suis accompagné par un compositeur de talent : Julien Thuret. Il s’est déjà illustré dans mon dernier long-métrage : 2029. On est sur la même longueur d’onde car il comprend mes intentions de réalisation et surtout on apprécie les mondes dystopiques. La musique est très importante. C’est elle qui fait ressortir ou renforce certaines de mes intentions de réalisation ! Ce n’est pas pour rien que le cinéma est un art audio-visuel ! L’audio est avant le visuel ! Je le dis toujours ! On peut louper une image mais jamais un son ! On peut mettre un son sur une image défaillante mais jamais l’inverse !
14) Comment arrivez-vous à contrôler la vision globale avec autant de talents affirmés ?
C’est tout l’art de la réalisation. Réussir à contrôler les différents talents artistiques et techniques dans un projet commun pour qu’ils créent une émulsion ! C’est peu comme une recette de cuisine ! Il faut savoir trouver les ingrédients qui s’accommodent les uns aux autres pour que la chimie puisse opérer ! Mais ma recette à moi est top secret (rire) … C’est ma touche personnelle !
L’actrice Fanny Carbonnel :
Votre Cv est impressionnant : Ready Player One (Stephen Spielberg), “Les Animaux fantastiques” (J.K.Rowling / David Yates), La Graine (Eloïse Lang avec François Damien), …
1) Quel est votre plus beau souvenir ?
Choisir le plus beau souvenir parmi ces expériences exceptionnelles est difficile, car chacune a été unique à sa manière. Cependant, travailler sur Les Animaux Fantastiques a une place spéciale dans mon cœur. Ce film représente non seulement un projet incroyable, mais aussi un symbole pour moi, au milieu de mon parcours artistique semé d’embûches.
Malgré les défis, je n’ai jamais voulu baisser les bras. Aujourd’hui, recevoir des rôles plus conséquents est d’autant plus gratifiant, faisant de l’ensemble du chemin parcouru un beau souvenir que je serai fière de partager avec toute personne qui souhaitera s’en inspirer.
2) Des projets ?
Mon objectif est de décrocher des rôles en France tout en élargissant mes horizons à l’international. Depuis mes 13 ans, je travaille assidûment sur mon anglais britannique et américain, prête à m’immerger dans des projets diversifiés. Mon ambition est de collaborer avec des talents du monde entier. En somme, je suis ouverte à toute aventure qui croisera mon chemin sur les plateaux de cinéma, que ce soit en France, en Angleterre, aux États-Unis ou au-delà !
3) Que diriez-vous du sujet abordé dans ce court métrage ?
Travailler sur ce projet m’a permis de réfléchir et de me connecter émotionnellement avec les thèmes abordés. C’est une expérience artistique qui, je l’espère, résonnera également avec le public et suscitera des conversations significatives. Ce beau projet de science-fiction offre une plongée captivante dans un monde dystopique, une vision qui, je l’espère, incitera le public à réfléchir sur notre propre avenir et à explorer les questions complexes soulevées par le scénario.
4) Fanny, votre rôle est à la fois celui de victime et celui de protectrice envers votre fille. Ces écarts de jeux vous correspondent-ils ?
Bien que je ne sois pas maman dans la vie réelle, interpréter le rôle d’Anna m’a permis d’explorer les profondeurs émotionnelles liées à la protection de sa progéniture. J’ai imaginé comment je réagirais dans un climat de tension croissante, et c’était un défi passionnant d’explorer ces aspects complexes du personnage.
En tant qu’actrice, incarner à la fois la victime et la protectrice a élargi mes horizons artistiques.
L’acteur Michel Fouarge :
Vous avez eu un parcours de haut niveau : Top-model pour les grands noms de la Mode à Milan, Paris, New-York… Photographe de Mode international, graphiste et artiste reconnu en Galeries, chanteur classé au top cinquante, journaliste et depuis quelques années, acteur. Vous avez joué déjà quelques rôles importants sortis sur grand écran (et pour certains, en devenir) : In Nomine Patris (La Bascule, Arte, France 3), Chaméléon (au cinéma / Danisha), Sous les étoiles noires (de Davy Klein), Ghosts of woods (de Benjamin Antoine), Image en quête d’identité (France),…
Et vous voilà cette fois-ci dans la peau d’un clone, à devoir être froid, insensible en apparence, bien qu’une lueur dans le fond du regard par moment, un esclave moderne dans de dures conditions, la fatigue, le stress, les intempéries…et exprimer des choses, sans parler. Un vrai challenge.
1) C’est pour cette raison que vous avez accepté le rôle ?
Oui en partie car j’aime les défis ! Un rôle sans possibilité de parler, certaines scènes tournées de nuit au milieu d’une tempête, un scénario à un huis clos,…
2) Êtes-vous pour le clonage humain après la brebis Dolly en 1996 ?
Je suis pour le clonage de parties du corps, à base de cellules souches. Une imprimante 3d qui multiplie et imprime des tissus biologiques pour reproduire un organe, un membre afin de sauver ou améliorer une vie. Il y a déjà des avancées majeures et je trouve cela absolument incroyable.
Mais je ne suis pas pour le clonage d’être vivant dans leur globalité ! Ni pour les animaux, ni pour les humains. Le clonage humain complet, c’est un double, un jumeau, avec un cœur, des envies, des sentiments, … Alors, quelle légitime avons-nous sur la copie ? Juste parce que nous sommes les premiers sur la liste ? Ne sommes-nous pas la copie déjà de nos parents ? Cela pourrait facilement devenir de l’esclavage, du bétail avec une mise à mort programmée pour une vie de travail ou pour uniquement des pièces de rechange. Je suis fermement opposé à ce Monde-là.
3) Pourquoi accepter un moyen métrage maintenant ?
Ce moyen métrage m’a permis d’étoffer mon jeu, d’apprendre encore, une expérience de plus, de faire de belles rencontres humaines et professionnelles, de me challenger sur un personnage muet, d’essayer d’arriver à susciter des émotions volontairement infimes par moments, par le regard, bien que celui-ci devant être plus souvent figé de par sa nature et sa condition.
C’est un projet qui m’a séduit par le thème, l’écriture et son potentiel de devenir un long métrage rapidement. Pour finir, le scénario est éthiquement intéressant et soulève une question existentielle fondamentale sujette à bien de discussions j’en suis certain !
L’actrice Nina Jacob :
Nina est la plus jeune actrice de ce tournage et la fille du réalisateur, mais ne vous laissez pas prendre par le nombre d’années, son jeu et sa personnalité en font un égal aux côtés de ses pairs.
1) Jouer sous les directives de son père est selon vous une chance ou une pression de plus ?
Ce n’est pas une pression. C’est plutôt une chance de pouvoir être dirigée par son père. Je devais rapidement faire mes preuves devant le reste de l’équipe car il y a toujours des préjugés lorsque l’on est la fille ou le fils de …
2) Quel regard portes-tu sur ton personnage ?
Ava est une jeune fille très réfléchie. Elle est tourmentée par la présence d’Alfa (le clone) dans sa maison. Elle voit le clonage humain comme un pas de trop fait par les Hommes. Elle est en confrontation morale avec les autres protagonistes du film, pour qui le clonage est quelque chose de normal. En vrai, je serais comme elle, c’est ce qui m’a séduit dans ce personnage.
L’actrice Stéphanie Cruschiel :
Votre Cv est au même titre que vos collègues acteurs est pour le moins éloquent, je cite : Amour&Moi (de Stéphanie Chrusciel), Les caméras cachées (de Greg Guillotin), la tête dans les étoiles (Emmanuel Gillibert), « Noël au balcon (Didier Bourdon – les Inconnus), Sororité ( Saïd Ben Ali,Jessica Delore)…
1) Pourquoi avoir accepté ce rôle ?
C’est mon premier vrai rôle dans un vrai film, court ou long. Auparavant, je n’avais eu qu’une seule phrase comme dans « La tête dans les étoiles » avec Hakim Jemili. De plus, les contacts avec le réalisateur Jérôme Jacob étaient très motivants et je l’ai trouvé très professionnel dans toutes ses démarches, ce qui m’a rassuré et motivé.
2) Votre rôle est celui d’une psy, quel regard portez-vous sur ce personnage ?
J’aime sa dualité, son côté tantôt emphatique et tantôt autoritaire. On ne sait jamais vraiment ce qu’elle pense et ce qu’elle cherche à faire ressortir des personnages de Anna et Ava. Où va mener cette thérapie ? Quel pouvoir a-t-elle réellement ? Plus on avance dans le film et plus elle devient mystérieuse.
3) Êtes-vous en accord avec le personnage ou auriez-vous une autre réaction ? Pourquoi ?
Le Dr Foster est bien loin de qui je suis. J’aurais envie d’aider et de rassurer Anna et Ava, alors que le Dr Foster reste distante et observatrice. Le film parle de clonage. Je ne suis pas contre ces avancements technologiques mais jusqu’où va la morale humaine ? je ne suis pas certaine que le Dr Foster soit en accord avec les décisions qu’elle est amenée à prendre.
L’assistant réalisateur sur le tournage, Richard Loyer :
1) De quelle expérience cinématographique bénéficiez-vous ?
La seule expérience cinématographique que j’ai connue remonte à 13 ans dans le 1er film de Jérôme Jacob.
2) Quel est votre rôle ? En quoi cela consiste exactement ?
J’ai été assistant réalisateur sur le tournage, aidant principalement sur les points techniques, mais également assistant sur le making of, en réalisant les interviews vidéos. Enfin, au sein du film, j’interprète le rôle de Mickael, le père d’Ava et le mari d’Anna.
3) Quelle est votre vision sur l’équipe et sur le sujet traité ?
Toutes les personnes que j’ai croisées sur le projet ont été tout simplement formidables, tant sur le plan humain, que sur le plan professionnel. De plus le réalisateur a vraiment une démarche participative et prend en compte toutes les remarques et idées pour avancer sur le projet.
En ce qui concerne le sujet, à la 1ère lecture, j’ai été saisi, non seulement pas l’ambiance, mais bien évidement par le sujet. J’ajouterai que dans mon cas, ayant réalisé les interviews individuels de chaque personne ayant participé au projet, il fut particulièrement intéressant de confronter chacun aux questions « existentielles » raccrochées au Film. Et je suis en mesure d’affirmer que chacun a défendu son point de vue avec des arguments différents, voire parfois surprenant, mais toujours légitime et je pense que c’est là, la force du Film.
4) Le rôle de réalisateur vous tente-t-il un jour ?
Bien que n’étant pas dans le domaine, il est vrai que le temps passé sur le tournage fût particulièrement inspirant en ce sens. Cela me prendra sans doute encore du temps pour me lancer, mais je sais que je vais prendre le temps de me documenter… et d’expérimenter des choses…. (Maintenant que j’ai un peu de matériel) Et après qui sait.
La maquilleuse, Clémence Lambert :
-Comment es-tu arrivée à devenir maquilleuse sur des tournages ?
Par un véritable hasard ! J’ai rencontré l’assistant du réalisateur, Richard Loyer, lors d’une manifestation pour laquelle j’étais bénévole et nous avons fait connaissance.
Richard, m’a alors demandée si je savais maquiller (rien d’extravagant) et coiffer. A ma réponse « oui », il a appelé son ami et réalisateur Jérôme et c‘est ainsi que nous avons fait connaissance et qu’il m’a invitée à l’aider sur le projet d’Existence.
En effet, j’aime me maquiller et m’apprêter mais le faire sur les autres, c’est tout à fait différent ! Après tout, c’est un métier à part entière. Et pour ma part, je suis comptable !
Mais pour ce qui était demandé, des choses simples, mes maigres compétences dans le domaine lui convenaient.
-Comment prépares-tu ton travail et tes maquillages ?
N’étant pas une professionnelle et ne souhaitant pas le devenir, j’ai acheté du matériel qui pouvait convenir au mieux à l’ensemble des situations qui pouvaient arriver sur le tournage. Ainsi, plutôt que de prendre des coffrets complets de fonds de teint, j’ai trouvé une palette avec plusieurs teintes, en quantité réduite. Sinon, j’ai principalement utilisé mon propre maquillage et matériel.
La veille des tournages, je nettoyais tous mes pinceaux, mes brosses à cheveux, que je désinfectais également, par mesure d’hygiène. Et en bonne comptable, je vérifiais avoir mis dans mon sac tous les éléments que j’avais notés au préalable sur une liste, pour ne rien oublier (c’est tout de même arrivé !)
-La bande musicale de Julien Thuret.
Un film, c’est une bonne histoire, de bons acteurs et…. Une bonne musique. Les trois sont indissociables et fondamentaux. Le moyen métrage a la chance de s’offrir le talent d’un compositeur qui a déjà remporté de nombreux prix en Europe ainsi qu’aux USA, comme le prix à Hollywood pour sa musique du Film « The watchman ».
-Julien, quel est ton parcours, en 3-4 lignes ?
J’ai plusieurs casquettes professionnelles. Concernant celle de compositeur, j’ai démarré la composition de musique de films en 2003 avec le Fan Film Star Wars « l’Ordre Sith » un long métrage d’une heure. Depuis, j’ai accompagné une dizaine de réalisateurs sur des courts métrages, des longs métrages, des publicités, des vidéos institutionnelles ou des reportages. Je n’ai jusqu’ici pas eu un parcours classique de compositeur et je n’ai pas non plus une formation classique de compositeur. Autodidacte assumé, cela me permet une totale liberté dans la composition et mon objectif désormais est d’être plus présent professionnellement et de proposer davantage mon concours à des projets audiovisuels.
-Quels prix as-tu déjà remporté ?
J’ai remporté plusieurs prix sur des courts métrages : « Désaccord » (prix meilleure musique 48H filmfestival de Nancy) ou encore pour le film « The Watchman » : Original Score of Hollywood Gold Award 2021 Best SCI-FI Short film, Best original Soundtrack of Heart International Italian Film Festival, Best Soundtrack of Shortfilm of Gralha International Monthly Film Awards, Best Film Score of Global Monthly Online Film Competition,Best Original Score of Golden Reel International FF…
-Comment es-tu arrivé sur la post production du moyen métrage « Existence »
J’ai accompagné le réalisateur sur son dernier long métrage (2029) et, suite à la présentation du sujet de son court métrage, j’ai accepté sans hésitation. Le profil du réalisateur et sa recherche constante de qualité, les profils également des acteurs et actrices ont appuyé définitivement mon choix. Le sujet proposé par le réalisateur me parle énormément et renvoie à la fameuse phrase je crois de Rabelais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
« Existence » Avec Fanny Carbonnel, Nina Jacob, Michel Fouarge, Stéphanie Chrusciel, Éric Bontemps, Lionel Contet, Léandro Léo, Alain Cossalter, Anne Locks, Marie Angelis, Richard Loyer, Véronique Gonzalez, Clémence Lambert, … Un film de Jérôme Jacob – Black Owl prod.
-BONUS Photos du tournage avec l’ambiance et les autres acteurs 26.
Liens :
Le berceau des ombres https://www.youtube.com/watch?v=b2qd5MW0foY
2029 https://www.youtube.com/watch?v=NJbapH9Au4E&t=9s
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- Les arbres à clous, en province de LuxembourgLes arbres à clous, en province du Luxembourg, sont un héritage de notre lointain passé païen. Ce sont des arbres remarquables, dont il reste quatre exemplaires dans notre province. Il y a le Tilleul du Bâti à Durbuy, enfin à Isier,et le Tilleul de la Croix des Combes à Longueville, sur le chemin de Jeanneret à Tohogne. Finalement, on a le frêne, qui est malheureusement tombé, à la Fontaine Saint Thibault, à Montaigu, près… Lire la suite : Les arbres à clous, en province de Luxembourg
- Luxembourg > Concert > HembadoonHembadoon en concert à Luxembourg Hier soir, le Centre Culturel Altrimenti de Luxembourg, situé à quelques pas du parc Monterey, a accueilli un concert exceptionnel dans le cadre du Black History Month avec Hembadoon. L’entrée discrète de cet établissement cache un véritable trésor culturel où règne une ambiance chaleureuse et conviviale. Les spectateurs ont été reçus avec un accueil des plus agréables, ce qui a immédiatement plongé l’audience dans une atmosphère de partage et… Lire la suite : Luxembourg > Concert > Hembadoon
- LUXEMBOURG > GIMS > SHOWCASE > CONVENTION LGXLuxembourg, le dimanche 29 septembre 2024, les gamers et les mélomanes se sont retrouvés pour cet événement lors convention Lgx gaming annuelle du Luxembourg et la star de cet fin après midi n’est autre que Gims avec Son Showcase. Un showcase de 30 minutes qui montrent une fois de plus la puissance de sa musique avec des hits déjà culte à peine sorti comme « Ohma Tokita ». C’est une ambiance survoltée des fans qui se… Lire la suite : LUXEMBOURG > GIMS > SHOWCASE > CONVENTION LGX
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