Mais que diable une princesse ukrainienne du XIe siècle vient-elle faire au pied de St-Donat, se sont demandé pas mal d’Arlonais ?

Oct 25, 2019 | Arlon

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Chemin faisant de Kiev à Reims

Mais que diable une princesse ukrainienne du XIe siècle vient-elle faire au pied de St-Donat, se sont demandé pas mal d’Arlonais ?

La main d’Anne de Kiev, fille d’un des monarques les plus importants d’Europe, fut consentie au roi de France par le canal « d’une ambassade de l’évêque de Châlons » (un chasseur de têtes dirions-nous aujourd’hui).
Et le chemin de ses terres ukrainiennes vers celles du roi de France amena la princesse à une de ses dernières haltes à Arlon après la traversée de ce que nous appellerons l’Ukraine, la Pologne, la Tchéquie, l’Autriche, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique.
Le statue d’Anne de Kiev à Arlon symbolise donc les liens entre des pays extrêmes du continent européen, il y a de cela mille ans !

Une accolade tactile

Lorsque l’équipage de la princesse Anne arriva enfin à Reims, ville où devenue épouse du roi Philippe elle allait être couronnée reine de France, son royal fiancé l’attendait à la descente de son fiacre.
Ils ne s’étaient jamais rencontrés, n’avaient aucune idée de la physionomie l’un de l’autre.

Le couple avait semble-t-il été bien « chauffé », car Anne se précipita sans un regard ailleurs dans les bras grands ouverts du roi.
L’embrassade dura longtemps, très longtemps, avec des gestes équivoques, au grand étonnement des entourages de marque. Il devint même indécent, ont rapporté certains témoins. À franchir les limites de la bienséance, s’en amusèrent d’autres.
Alors Anne de Kiev se recula soudain de deux pas pour s’écrier : « Mais… vous êtes bien le roi ? ».

anne de kiev jpeg

Stratégie politique et jolis yeux

Certes la beauté d’Anne de Kiev ne fut-elle pas le seul élément décisif dans ce mariage.
La famille régnante d’Ukraine tenait beaucoup, par de multiples alliances, à s’affirmer au sein des nations « civilisées » de l’Europe. 
Mais on se plaisait à qualifier Anne de très jolie, le teint clair, les traits fins, la peau douce. Un regard lumineux. La splendeur. Et tout en son être reflétait sa brillante intelligence.

Si certains auront rapproché sa fougueuse étreinte de Reims à celle de la présidente croate retenant le présent Macron au terme de la coupe du monde de football, pourquoi ne pas voir des traits de similitude entre notre princesse ukrainienne et la flamboyante première ministre d’Ukraine, en ce début de siècle ?
À un millénaire près…

  1. R. D.
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