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LE TOURNAGE C’EST ÊTRE HORS DU MONDE

La namuroise Cécile de France est à l’honneur de cette 38è édition du FIFF. Avec deux films en avant-première, « Bonnard, Pierre et Marthe » de Martin Provost et « Second tour » d’Albert Dupontel, elle prouve à quel point son actualité est riche. Rencontre avec l’actrice césarisée. Thibaut Demeyer et Brigitte Lepage.

Tout a commencé avec Richard Berry qui lui offre sa première chance dans « L’art délicat de la séduction » grâce au directeur de casting « il a bien joué le coup en expliquant à Richard Berry que prendre une inconnue avait du sens ! » confie Cécile de France avec un sourire radieux ajoutant « il faut honorer sa chance mais il faut aussi bosser ! ». Elle, qui a quitté Namur, sa ville natale, à 17 ans pour « monter » à Paris et tenter sa chance. « Après tout, qu’est-ce que je risquais ? » souligne l’actrice  « C’est Jean-Michel Frère qui m’a incitée à franchir le pas et aller à la Rue Blanche à Paris ».

Le regard coquin, l’œil pétillant, Cécile de France se sent bien. Elle est souriante, décontractée et parfois gênée de ne parler que d’elle. Pourtant, c’est un peu le but de cette rencontre publique. Elle parle sans langue de bois, blague et parfois s’émeut de voir dans la salle des visages connus qui lui rappellent de bons souvenirs. Des souvenirs, elle en a des tonnes. Surtout des bons issus de ses tournages « tourner avec Clint Eastwood a été une magnifique expérience. Voir travailler sans broncher des acteurs comme Jude Law, John Malkovich ou Matt Damon, c’est surprenant. Voir travailler Clint Eastwood, dont une prise lui suffit alors que les frères Dardenne, en font quarante… on n’est pas dans le même monde » constate-t-elle avec le sourire.

Cécile de France – (c) Thibaut Demeyer

Pour celle qui incarne Marthe Bonnard à l’écran, « contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas un milieu de requins. Chaque expérience donnera un écho. Il faut savoir bien s’entourer de personnes bienveillantes qui vous aiment et repousser les jaloux et les toxiques comme dans la vie. Il m’est déjà arrivé de refuser un rôle parce que justement le metteur en scène était toxique. Mon flair ne me trompe jamais » dit-elle en posant son index sur le nez !

Consciente qu’un acteur ou une actrice a des responsabilités vis-à-vis de la société à travers les films ou les personnages qu’ils incarnent, elle est toutefois fière d’avoir participé, au travers de son personnage Isabelle dans « L’Auberge espagnole » de Cédric Klapisch, à donner une image positive de l’homosexualité féminine. « Parfois les films peuvent provoquer des vocations mais aussi permettre de faire accepter certaines choses comme l’homosexualité » souligne celle qui a signé, en 2018, avec Juliette Binoche, la tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité ».

FIFF > NAMUR >Cécile de France – (c) Thibaut Demeyer

Cécile de France est une personne gaie, joyeuse qui prend la vie comme elle vient et surtout de manière positive mais avec un caractère qui forge toute sa personnalité. Une personnalité qui lui permet de pouvoir déconnecter totalement avec le personnage qu’elle incarne à l’écran ou au théâtre : « il faut maitriser cette distance car j’ai peur que cela ne déteigne sur ma vie privée. Je trouve cela pas sain ». Mais aussi d’incarner des femmes fortes, des héroïnes romanesques, « des femmes dans lesquelles on peut se reconnaître » dit-elle prenant comme exemple ses deux derniers films « Bonnard, Pierre et Marthe » et « Second tour ».

Souvent un comédien prônera plus l’envie de théâtre que de cinéma. Pour Cécile de France, se serait plutôt le contraire : « le théâtre, on répète tous les soirs la même chose alors que le cinéma ce n’est pas le cas. On joue la scène et puis c’est fini. Et puis pour moi, faire du cinéma c’est du plaisir. Partir deux mois avec toute l’équipe, j’adore, être en tournage c’est être hors du monde » déclare celle qui, déjà à l’école primaire, aimait déclamer des poèmes devant toute la classe « lorsqu’il fallait aller au tableau pour une récitation et que le maître demandait qui voulait y aller, la classe criait « Cécile, Cécile, Cécile !» et j’aimais déjà ça » nous confie tout sourire celle qui a incarné « Sœur Sourire » à l’écran et que le public namurois est venue voir ce lundi soir au Festival de Namur.

A l’issue de cette rencontre, Cécile n’a pas lésiné sur les autographes, selfies et autres photos avec le public venu nombreux à cette rencontre que certains n’oublieront jamais.

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