
HADDEN CLARK : ENTRE CANNIBALISME ET TRAVESTISSEMENT (THE CROSS DRESSING CANNIBAL)
Samedi 31 mai 1986, Bethesda, Maryland. Hadden Clark monte les escaliers, marche par marche, sur la pointe des pieds, tenant contre sa jambe un couteau de cuisine dont la lame affûtée atteint les trente centimètres. À l’étage, la petite Michele Dorr, six ans, ignore tout de ce qui l’attend.
UN MEURTRE QUE PERSONNE N’AURAIT PU VOIR VENIR
Penny Houghteling aime aider les plus démunis. Elle est donc persuadée de faire une bonne action en embauchant un sans domicile fixe qui fréquente la même communauté paroissiale qu’elle. Elle offre à l’homme, début d’année 1992, l’opportunité de travailler comme jardinier à temps partiel à son domicile de Bathesda, dans le Maryland. Un mètre quatre-vingt-huit, frêle, brun aux yeux bleus, Hadden Clark est efficace et l’entente entre eux est bonne. Il lui voue une tendresse proche de celle que l’on peut avoir pour une mère.
Durant l’été 1992, Laura Houghteling, 23 ans, la fille de Penny revient, un diplôme d’Harvard en poche. Rapidement une forme de jalousie se développe dans l’esprit du jardinier. Le jeune femme confiera d’ailleurs être mal à l’aise en sa compagnie. Mi-octobre, Penny Houghteling signale à son jardinier qu’elle quitte la ville pendant une semaine pour se rendre à des conférences. La mère de famille lui donne les dates exactes de son absence : du 17 au 25 octobre. Aucun problème, il s’occupera de l’entretien de la demeure avec Laura.

PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > HADDEN CLARK
Le jour même du départ de la mère de famille, Clark se rend à son domicile. Vers minuit il gare son pick-up dans la rue, devant la maison des Houghteling, au 9129. Il porte une perruque, un chemisier féminin, un trench, un sac à main noir ainsi que des sous-vêtements volés à son employeur. Son objectif est clair et il connaît parfaitement les lieux. Il file dans le cabanon du jardin pour y récupérer le double des clés de la maison qui y est caché. Il entre dans la bâtisse par la porte de derrière et se rend à l’étage avant de se glisser dans la chambre de Laura, endormie. « Pourquoi es-tu dans mon lit ? » lance-t-il, pointant un fusil de calibre 22 sur elle. Il répète : « Que fais-tu dans mon lit ? ». Ses questions n’ont aucun sens. Laura brutalement réveillée, terrorisée, est sous le choc et dans une incompréhension totale. « Pourquoi portes-tu mes vêtements ? » demande Hadden en la regardant fixement avant de lui demander de jurer sur la Bible qu’il est Laura. Elle s’exécute.
Il la force alors à se déshabiller, à prendre un bain puis à s’allonger sur le ventre. Il lui attache les poignets avec du ruban adhésif, puis les chevilles. Il la retourne et commence à lui couvrir la bouche, puis le nez et enfin les yeux. Elle ne peut plus respirer. Laura se débat, suffoquant. Elle finit par rester immobile. Clark commence alors à retirer le ruban adhésif de son visage avec une paire de ciseaux. Dans un geste brusque, la pointe des ciseaux transperce son cou, provoquant une hémorragie sur tout le lit. Le meurtrier s’assied près de sa couche et observe le corps nu, sans vie, pendant près d’une heure. Il lui caresse la poitrine. Fasciné par ses boucles d’oreilles, il décide de s’en emparer. Ayant du mal à retirer la seconde, il l’ampute simplement du lobe avec ses ciseaux, provoquant ainsi un nouveau saignement.

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EFFACER SON PASSAGE
À trois heures du matin ce 18 octobre 1992, Clark enveloppe le corps dans un drap, le porte sur son épaule avant de le cacher dans son véhicule. Puis il retourne à l’intérieur et rassemble les preuves : linge de lit, alèse et taies d’oreiller ensanglantés. Il finit par s’allonger et s’endort. L’assassin quitte le domicile de la victime aux alentours de huit heures ce matin-là, arborant une perruque et un sac à main. Son objectif ? Faire croire au voisinage que Laura avait quitté la maison vivante afin de gagner du temps. Un témoin oculaire qui attendait le bus déclarera d’ailleurs à la police qu’elle pensait avoir vu Laura qui se rendait à son travail. Clark a repris le volant de son véhicule, a roulé deux pâtés de maisons plus loin, jusqu’à une église voisine et a terminé sa nuit là, sur le parking, à côté du corps de Laura.
Pendant que le jardinier se repose, l’employeur de Laura commence à appeler la maison, tombant à chaque fois sur un répondeur. La jeune femme n’était pas du genre à louper une journée de travail sans donner d’explications. Inquiète, elle envoie quelqu’un inspecter la maison. Une amie de la famille se présente alors au domicile mais personne n’ouvre lorsqu’elle sonne à la porte. Alarmée, elle appelle Warren, le frère de Laura ainsi que d’autres proches. Après avoir fouillé la maison, Warren Houghteling décide de suivre le chemin emprunté par Laura pour se rendre à l’arrêt de bus qu’elle prenait souvent pour aller travailler. Sans nouvelles, il finit par appeler sa mère ainsi que les forces de l’ordre. Les policiers lui disent de ne pas s’inquiéter, Laura allait probablement bientôt revenir.

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Clark, voulant se débarrasser du corps, se rend sur l’Interstate 270, juste en face de son dernier campement. Laura est lourde, il trébuche sous le poids du corps. Il creuse fébrilement une tombe peu profonde et la fait rouler dedans, avant de recouvrir les restes de terre et de feuilles. Au cours des mois qui suivirent, les intempéries, notamment les fortes pluies mirent à mal la vaine tentative de dissimulation de Clark. Au printemps, les poignets et les membres inférieurs de Laura sortaient déjà du sol.
UNE ENQUÊTE CONCLUANTE
La pulvérisation du lit au luminol révèle d’innombrables taches de sang. En parallèle, les enquêteurs relèvent une brosse à cheveux que Laura gardait sur sa table de nuit. Après analyse des cheveux qui y étaient accrochés, tous provenaient d’humains sauf un, qui était synthétique. Comme ceux que l’on retrouve sur les perruques peu coûteuses. Hadden Clark n’est initialement pas un suspect. En tout cas jusqu’à ce que le frère de Laura remarque que le jardinier agissait de manière étrange et distante.
Les agents commencent à enquêter sur Clark et découvrent un passif dans le cambriolage. On retrouve aussi un chèque signé de sa main pour l’achat de ficelle et de ruban adhésif. Les enquêteurs obtiennent l’accès d’une unité de stockage de Hadden Clark dans le Rhode Island. Le lieu révèle que Clark aime se travestir. Il y stocke des dizaines de tenues pour femmes, des chaussures et des perruques. L’une d’entre elles évoque de suite aux agents présents sur place l’échantillon prélevé sur la brosse. Le laboratoire criminel du FBI à Washington se voit chargé de procéder à la comparaison : ils sont identiques dans les moindres détails.

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En parallèle, une brigade cynophile conduit les enquêteurs dans les bois, près de l’habitation de la famille Houghteling. Là, on retrouve un soutien-gorge appartenant à la mère de famille, un chemisier, une chaussure à talon haut et une taie d’oreiller tachée de sang. Après analyse, il ressort que l’échantillon appartient bien au même groupe sanguin que celui de Laura. Une unique empreinte digitale est visible et finit par être associée à son propriétaire. Les enquêteurs arrêtent Hadden Clark quelques jours après la disparition de Laura, endormi à l’arrière de son véhicule, tenant dans ses bras un ours en peluche borgne. L’homme passe aux aveux et mène la police jusqu’aux restes de Laura. En juin 1993, il plaide coupable du meurtre et est condamné à trente ans de prison.
UN ONCLE DÉRANGÉ
En détention, Clark parle d’un meurtre, mais pas celui de Laura Houghteling. Celui d’une petite fille, une prénommée Michele Dorr. Ses propos sont rapportés au personnel pénitentiaire qui en informe les enquêteurs. La maison de Penny Houghteling à Bethesda se trouve seulement à seize kilomètres du lieu où habitait l’enfant.
Mai 1986. Carl Dorr vient chercher sa fille de six ans pour le week-end chez son ex-femme. Ils dînent au McDonald’s tous les deux, il lui achète un jouet et loue un film pour enfants dans un vidéoclub. Samedi 31 mai, le soleil tape sur Bethesda. Il fait aux alentours des trente-trois degrés donc le père attentionné remplit la petite piscine en plastique en forme de tortue de l’arrière-cour vers midi, pour que la petite puisse se rafraîchir. Carl, quant à lui, rentre à l’intérieur pour regarder les 500 miles d’Indianapolis. La maison que le père de famille loue depuis sa séparation dans la banlieue de Washington, à Silver Spring, est à deux pas de celle de Geoffrey Clark, le frère du futur jardinier. Geoffrey a hébergé Hadden un moment mais lui a demandé de partir après l’avoir surpris en train de se masturber devant ses propres enfants. Hadden s’apprêtait donc à quitter les lieux.

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La petite, lassée de son activité, a l’idée de rejoindre son amie Elisabeth Clark : après tout, elle n’a pas loin à aller, c’est quasiment sa voisine. Elle s’élance donc sur le trottoir dans son petit maillot de bain rose à volants. Hadden Clark, 35 ans, se tient devant la maison vide de son frère. Il est ici pour récupérer ses dernières affaires. La petite brunette avec sa frange et ses taches de rousseur s’approche de lui, à la recherche de sa nièce, Elisabeth. L’homme reconnaît la petite Michele. « Elle est dans la maison. En haut dans sa chambre, elle joue à la poupée. Tu peux entrer si tu veux ! », lui lance Clark d’un ton accueillant qui mettrait en confiance n’importe quel enfant.
LA PAUVRE PETITE VOISINE ET LE FAUX COUPABLE
Il regarde Michele entrer dans la maison et se diriger vers l’étage. Il se hâte de faire le tour de son véhicule et tire un carton vers lui, celui de ses couteaux de chef. Couteaux à désosser, couteaux à découper, des lames dentelées, des couperets à viande, et bien plus encore. L’homme en a toute une cargaison. Il opte enfin pour un couteau dont la lame mesure une trentaine de centimètres. Il entre discrètement dans la maison à son tour et se dirige vers la chambre. Il jette l’enfant au sol et la poignarde presque instantanément, ne lui laissant même pas la possibilité de crier. La première entaille est précise, déterminée. De gauche à droite sur le thorax de la petite. Le second coup est parti dans l’autre sens. Sa jeune victime tente, dans un dernier élan de vie, de le mordre, il lui enfonce la lame de tout son long dans la gorge.

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L’assassin la met dans un sac poubelle puis dans l’un de ses sacs de sport pour se rendre au travail. Clark tente ensuite d’abuser sexuellement du corps, boit un peu de son sang et mange un morceau de sa chair dont la provenance n’a pas été rendue publique. Il finit par l’enterrer dans une tombe peu profonde d’environ un mètre vingt, dans un parc situé à dix-neuf kilomètres de là, au pied d’un arbre. Il recouvre la sépulture d’un vieux matelas trouvé à proximité et de quelques feuilles.
Quand Carl Dorr ressort pour voir si tout va bien pour sa fille adorée et lui apporter un sandwich, elle semble avoir disparu. Il pense de suite à la petite Elisabeth Clark et se rend chez son père mais Michele n’y est pas. Il fait le tour du quartier, en vain. Le père, désemparé, commence à frapper aux portes. Rien. Mort d’inquiétude, il finit par se présenter à la police aux alentours de 17h30 pour signaler sa disparition. À partir de ce moment, il est devenu le principal suspect.
JOUER À CHAUD OU FROID
Juin 1986. Hadden Clark est interrogé par la police au sujet de la disparition de Michele. Le suspect se montre nerveux. Un agent sort une photo de la petite disparue. Clark commence à se balancer d’avant en arrière sur sa chaise. Les larmes lui montent aux yeux et il refuse de regarder la photo avant de demander à aller aux toilettes. Une fois enfermé dans sa cabine, il se met à vomir bruyamment. Les policiers, juste derrière la porte hurlent : « Qu’as-tu fait ? Les parents doivent savoir ». Le suspect continuait de vomir, répondant par des haut-le-cœur bruyants alors que les policiers glissaient une photo de Michele Dorr sous la porte de la cabine. Clark avait largement éveillé les soupçons des enquêteurs et son attitude pouvait être perçue comme des aveux partiels mais il a un alibi. Ce jour-là il était au travail. Il soutenait avoir pointé au country club où il travaillait à 14h46 cet après-midi là. Si Carl Dorr affirmait avoir vu sa fille à 14h10, Hadden Clark n’aurait pas pu trouver, enlever ou tuer l’enfant, puis cacher son corps en 36 minutes. C’était quasiment impossible. En l’absence d’éléments concrets le reliant à la disparition, Clark est relâché et la piste du père est remise sur le devant de la scène.

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Clark raconte à un codétenu qu’il a poignardé la petite Michele Dorr à mort après l’avoir rejointe dans la chambre de sa nièce, alors que cette dernière attendait sa camarade de jeu. Après le meurtre de Laura, les forces de l’ordre commencent à s’intéresser de nouveau à lui pour le meurtre de Dorr, surtout quand ils découvrent qu’il habitait à deux maisons du père de la victime au moment de sa disparition. La police a ensuite effectué des analyses de sang dans l’ancienne maison de Geoffrey Clark. En 1999, les autorités du Maryland ont pu imputer la mort de Michele à Clark grâce à un test d’ADN mitochondrial. En faisant appel à un laboratoire privé, on a réussi à établir une correspondance entre des taches de sang sur le plancher de la maison du frère d’Hadden Clark et des échantillons d’ADN de la mère de la jeune victime. Le meurtrier est reconnu coupable de ce second meurtre et écope donc de trente années supplémentaires. L’homme, accablé, conduit les enquêteurs jusqu’au corps en janvier 2000. Il est enterré dans une tombe peu profonde dans le parc de Paint Branch Stream Valley. Les vêtements que la petite fille était censée porter lors de sa disparition ont également été retrouvés. Les funérailles de l’enfant ont lieu dix jours après la funèbre découverte, treize ans après sa disparition.

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UNE ENFANCE TOURMENTÉE : UN ENVIRONNEMENT DESTRUCTEUR
Né par forceps le 31 juillet 1952 à Troy, dans l’État de New York, le petit Hadden est le second enfant d’une fratrie de quatre. Bien que perçue comme une famille aisée et harmonieuse en société, les parents de Clark sont tous deux alcooliques et se disputent souvent devant leurs enfants. Docteur en chimie, vétéran de la guerre de Corée, son père travaille pour de nombreuses entreprises malgré sa dépression et contraint sa famille à déménager fréquemment. Restant rarement plus d’un an au même endroit, les Clark voyagent à travers le Connecticut ou encore le New Jersey pendant l’enfance de Hadden. Le jeune garçon est un génie aux échecs mais c’est un enfant perçu comme « bizarre », qui met mal à l’aide ses camarades. Timide, maladroit et plutôt maigrichon, il aime également torturer des animaux à l’occasion.
Sa mère, Flavia, se vantait d’avoir des descendants directs qui furent des héros de la guerre d’Indépendance. Le grand-père paternel de Hadden fut élu maire républicain de White Plains, dans l’État de New York. Son père, Hadden Senior, contribua à l’invention du film plastique transparent. C’est une famille noble et appréciée de ses voisins mais instable, profondément dysfonctionnelle et marquée par les violences domestiques. Les parents étaient maltraitants physiquement et émotionnellement envers leurs enfants. Ils auraient voulu une fille à la naissance d’Hadden, c’est sans doute pour cela que mère de famille l’habillait en fille et l’appelait Kristen lorsqu’elle était ivre. Son père, lui, le surnommait « l’attardé ». Il se suicidera en 1982.

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L’aîné de la fratrie, Bradfield Clark, a un an de plus qu’Hadden. Courant juin 1984, lors d’une soirée de beuverie et sous l’emprise de drogues, il assassine sa compagne Patricia Mak, une femme de 29 ans. Après lui avoir cogné la tête et l’avoir étranglée à mort, il démembre son corps en onze morceaux distincts dans sa baignoire, cuisant une partie de ses seins sur son barbecue avant de les consommer. Il place ensuite ce qu’il reste du corps dans des sacs en plastique. Pris de remords, il tente de se suicider avant d’appeler la police. Il plaide coupable de meurtre et de mutilation de cadavre et est condamné en 1985 à perpétuité. Il purge toujours sa peine à la prison d’État de Pleasant Valley, en Californie. Geoffrey Clark, le cadet, né en 1955 a, quant à lui, été condamné pour violences conjugales. La dernière, Alison, née en 1959 a fugué adolescente avant de couper les ponts avec sa famille.
INSTABILITÉ PROFESSIONNELLE ET DIAGNOSTIC
Hadden Clark obtient son diplôme de chef du prestigieux Culinary Institute of America de Hyde Park à New York en 1974. Il fait alors preuve d’un réel talent pour réaliser des sculptures de glace. Mais une fois sorti des bancs de l’école, il ne parvient jamais à conserver un emploi plus de quelques mois. Son comportement étrange, comme avaler ouvertement du sang de bœuf dans les cuisines des restaurants, ne lui fait gagner ni la sympathie de ses collègues, ni celle de ses employeurs. Il travaille tour à tour dans des
hôtels, des paquebots de croisière comme le S/S Norway ou au sein de la restauration haut de gamme. Il enchaîne les emplois, en ayant occupé quatorze différents entre 1974 et 1982.

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Clark finit par rejoindre la marine américaine en tant que cuisinier. Moqué, harcelé, humilié et même frappé par ses camarades en raison du port de sous-vêtements de femme, il finit avec un traumatisme crânien. C’est à cette période de sa vie qu’il est diagnostiqué schizophrène paranoïde et est démis de ses fonctions en 1985. Après cette expérience et au fil des ans, il occupe plusieurs emplois alimentaires comme coursier à roller, d’où son surnom « The Rockville Rocket ». Il est, la plupart du temps, sans domicile fixe et vit dans son pick-up aux abords des bois. Il affirme d’ailleurs que les oiseaux et les écureuils lui parlent.
AUTRES MÉFAITS
Clark a été arrêté à plusieurs reprises pour vol. Courant 1986, il est interpellé pour vol à l’étalage de sous-vêtements féminins dans un grand magasin.
En septembre 1988, Hadden rend visite à sa mère, qui vit alors à Rhode Island. Durant son séjour, il commence à voler des objets chez elle. Flavia Clark le surprend sur le fait et lui hurle dessus. Hadden la renverse avant de la frapper, lui donnant des coups de pied. Puis il monte dans son véhicule et tente de l’écraser. La femme a tout juste le temps de s’écarter. Le lendemain, elle accuse son fils de coups et blessures. Il est condamné à un an de probation. La mère de famille se dit dévastée par la condamnation pour meurtre de Bradfield et l’agression d’Hadden. Elle ne souhaite plus rien savoir de sa progéniture. Elle écrit une lettre à Hadden, lui signifiant qu’elle compte faire comme s’il était mort.
En février 1989, Hadden s’est travesti et a visité plusieurs églises alors que les fidèles assistaient à une répétition de chorale. Il en a profité pour leur voler leurs sacs à main et leurs manteaux. Pour ces faits, il passe quarante-cinq jours en détention. Il purge, à l’heure actuelle, une peine supplémentaire de dix ans pour vol, après avoir cambriolé un ancien propriétaire.

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UN ÉTAT MENTAL PRÉOCCUPANT
Quand Clark a conduit les enquêteurs sur les tombes de Michele et de Laura, il a demandé à être habillé en femme et a déclaré à la police que son alter égo, son identité féminine, Kristen, était le véritable tueur. Il avoue également avoir consommé le sang de la petite fille, croyant que cela l’aiderait à se transformer en femme. Il a déclaré penser avoir « une double personnalité » et « faire des choses dont il n’a pas conscience ».
Au delà du diagnostic de schizophrénie paranoïde, il n’existe aucune preuve médicale ou aucun témoignage de professionnel indiquant que Clark se considère comme une personne transgenre ou qu’il souffre d’un Trouble Dissociatif de l’Identité, bien que plusieurs points soulèvent des questionnements. Son comportement de travestissement semble davantage être lié à ses traumatismes d’enfance selon les experts.

crédit : Département de police de Montgomery
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CONFESSIONS : A-T-ON AFFAIRE À UN TUEUR EN SÉRIE ?
Pendant qu’il est en détention, Clark se vante auprès de ses codétenus du meurtre de plusieurs femmes. Il est placé dans une cellule qu’il partage avec Jack Truitt, un homme barbu, aux cheveux longs que Clark croit être Jésus. Il se confesse, lui avouant de nombreux crimes. Ce qui conduit les enquêteurs à rouvrir de nombreuses affaires irrésolues. Le condamné affirme avoir tué jusqu’à une douzaine de victimes entre le milieu des 70’s et 1993, l’année de son arrestation.
Courant 2000. Hadden Clark est escorté par les autorités sur la propriété de sa famille à Wellfleet, dans le Massachusetts, afin de rechercher d’éventuelles nouvelles victimes. L’initiative de recherche fait suite à ses aveux mais Clark refuse de coopérer avec les autorités tant qu’elles ne lui fournissent pas de vêtements pour femmes. Les agents se rendent donc au K-Mart du coin et achètent une jupe, une culotte, une perruque et un soutien-gorge. L’homme menotté et travesti conduit les enquêteurs vers des tombes qui ne seront jamais retrouvées. Les recherches ayant été interrompues en raison de conditions météorologiques défavorables, notamment une tempête de neige qui a gelé le sol, les fouilles sont rendues impossibles.

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Cependant, en perquisitionnant l’ancienne propriété de ses grands-parents, on trouve un grand seau rempli de plus de deux cents bijoux. Parmi eux se trouve la bague d’université de Laura Houghteling. Clark prétend que ces bijoux sont ses trophées. Malgré les affirmations de Clark et les bijoux, on ne possède aucune preuve concrète pour corroborer ses déclarations. Aucun élément ne permet de le relier aux corps qu’ils prétend avoir tués. Les informations qu’il fournit ne sont jugées « ni utiles », « ni pertinentes » par la police de l’État du Connecticut. Les autorités émettent de sérieux doutes concernant les aveux de Clark en raison de sa schizophrénie. L’homme ne sera finalement condamné pour aucun autre crime. Aujourd’hui Hadden Clark est toujours incarcéré à l’Établissement Correctionnel de l’Ouest dans le Maryland et est âgé de 72 ans.
On se retrouve dans « Portraits Criminels par Swen » tous les premiers vendredis du mois, toute l’année, pour une nouvelle affaire.
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Diplômée d’état en psychologie, à la tête de « Portraits Criminels par Swen », journaliste indépendante responsable de couvrir les faits divers du département du Tarn-et-Garonne pour Le Petit Journal, responsable communication et rédactrice des avis de recherche pour les cas de disparition recensés par la délégation régionale Grand-Est de l’association Assistance et Recherche de Personnes Disparues, rédactrice pour la rubrique « Réseaux Pédocriminels » de l’association Wanted Pedo, chroniqueuse judiciaire pour W9, vidéaste et artiste visuelle
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