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Juin 17, 2024 | ACTUALITES, Bien-être, Santé, Thémes

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Avec la périménopause vient le temps de faire la paix avec notre vécu procréatif !

La « Périménopause », le plus souvent nommée simplement « Ménopause », est une étape délicate et complexe de la vie des femmes. La problématique, suggérée ici chez elles, concerne également les hommes avec une période nommée « Andropause ». Nous verrons comment cette étape impacte également la vie des hommes dans la deuxième partie de cet article. 

En effet, la « Périménopause » marque un passage ! Le passage d’une vie construite autour d’une potentielle fertilité procréative, à un nouveau paradigme privé de cette magie féminine. Ce passage s’accompagne, dans bon nombre de cas, de symptômes désagréables et également d’une proposition moins consciente. Celle-ci, à l’initiative  du corps, consiste en effet à faire la paix avec sa capacité passée à procréer. Cette paix qui n’est pas forcément « acquise », peut nécessiter une démarche évoluant vers une vie dont les motivations vont vers d’autres points d’intérêts.

Dans la première partie de cet article, je présenterai différentes trajectoires dont le « vécu » et les « décisions » ont grandement influencé le déroulement de la périménopause. Je décrirai ensuite les quatre phases nécessaires pour amener un enfant au monde et j’examinerai en détails comment elles peuvent perturber la périménopause si elles n’ont pas été vécues et gérées de manière cohérente.

Dans la deuxième partie de cet article, je parlerai également des hommes qui sont bien évidemment concernés par la procréation. Je proposerai une piste d’accompagnement pour aider les femmes et les hommes dans cette phase de leur vie. Il s’agit d’une solution simple que j’ai expérimentée depuis vingt ans. Elle a été validée grâce aux nombreux retours positifs issus des mes consultations.

La périménopause, accompagnée de symptômes, n’est pas le signe d’une maladie, mais d’une proposition du corps à faire la paix avec ses expériences douloureuses liées à la procréation.

Sans avoir cherché à étudier précisément ce sujet, j’ai tout de même fais le constat qu’un facteur sournois pouvait perturber plus ou moins gravement cette étape de la vie des femmes qu’on appelle la périménopause.

Pour mémoire, la « périménopause » est une période s’étalant sur deux à quatre ans qui encadre l’arrêt des règles chez la femme âgée de 45 à 55 ans environ. Elle se compose de la « préménopause » qui précède la ménopause avec des règles irrégulières, de la « ménopause » qui est considérée comme établie après un arrêt complet des règles pendant un an et de la « postménopause » qui commence donc juste après la ménopause effective. La périménopause débute par des manifestations physiologiques naturelles comme l’irrégularité des règles avec modification d’abondance, de fréquence et de durée.

Elle n’est pas forcément accompagnée de certains symptômes bien connus comme des bouffées de chaleur, des transpirations nocturnes avec troubles du sommeil, des palpitations, des troubles de l’humeur (irritabilité, anxiété, manque de motivation), baisse de la libido, sécheresse vaginale, prise de poids, etc. lesquels ne sont pas si naturels que cela comme nous le verrons plus loin.

En général les femmes de cet âge ne me consultent pas spécifiquement pour une symptomatologie qu’elles relient aux prémisses de leur ménopause, mais pour des symptômes aussi diverses que variés (lombalgies, douleurs d’épaule, de genou, état dépressif, constipation, maux de tête, vertiges, etc.) qui leurs paraissent sans rapport apparent ou connu pour accompagner ce phénomène naturel.

Et pourtant, en compilant plusieurs centaines de cas, je me suis rendu à l’évidence que ces symptômes étaient très souvent liés à une périménopause difficile et qu’une problématique d’arrière plan, la plupart du temps inconsciente, œuvrait en sourdine et venait perturber cette phase importante de la vie des femmes.

C’est au cours des discussions avec les patientes de cette tranche d’âge que je me suis aperçu que la perte d’un enfant était fréquemment évoquée spontanément. Je me suis donc légitimement poser cette question :

►  "Cette problématique de la perte d’un enfant pourrait-elle constituer un point commun à toutes ces personnes souffrant à la survenue de leur périménopause ?"

J’ai donc posé systématiquement la question suivante à mes patientes concernées : avez-vous perdu un enfant ? Dans 50% des cas les réponses étaient négatives mais je me suis très vite aperçu que celles-ci reflétaient rarement la réalité. L’oubli, l’ancienneté de l’événement, le déni, la conviction « d’avoir réglé le problème » depuis longtemps, la pudeur, etc. influençaient terriblement leurs réponses. Mon intuition aidant, j’ai donc reconsidéré ma question en y précisant certaines éventualités possibles : Avez-vous perdu un enfant soit au cours d’une « fausse couche » ou d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) ? Et là, les langues ont commencé à se délier et les réponses positives ne se sont pas fait attendre.

Mais dans un certain nombre de cas non négligeable, les réponses étaient encore négatives ce qui m’a poussé à d’autres investigations plus variées ayant la conviction que ma question n’était pas encore assez ouverte. 

► Comment pouvais-je compléter mon interrogation pour vérifier si ma théorie naissante pouvait prendre forme ?

La périménopause serait accompagnée de symptômes variés et plus ou moins sévères, quand les femmes concernées ne sont pas en paix avec leur vécu procréatif conscient ou non conscient. 

En synthèse, il restait deux cas possibles auxquels je n’avais pas encore pensé et qui devaient être représentés en bonne place dans ma question. Il s’agit du cas d’une grossesse multiple naturelle ou par procréation médicalement assistée (PMA), au cours de laquelle un ou plusieurs zygotes (œufs fécondés) n’ont survécu que quelques heures ou quelques jours et ont donc eu une existence concrète aussi courte soit-elle. Ces cas sont difficiles à identifier car les mamans concernées ne sont que rarement conscientes du phénomène. Elles le sont parfois quand l’embryon, qui a arrêté son développement, a laissé une trace sur le placenta de son jumeau ou bien dans le cas d’une fécondation in vitro avec implantation multiple et pour laquelle le ratio { œufs implantés / œufs ayant donné un fœtus viable à terme } est connu.

Voici donc une liste assez complète des cas pour lesquels un zygote ou un embryon n’est pas arrivé à termes et a eu pourtant une existence brève, s’inscrivant tout de même dans le vécu procréatif charnel et émotionnel de ces personnes en souffrance.

Pour tenter d’être exhaustif il resterait à évoquer la question des embryons congelés en attente d’implantation et qui ne seraient jamais implantés ou de tout autre fécondation n’ayant pas conduit son fruit à terme. Ne négligeons pas les grossesses extra-utérine, les accouchements sous X ni les décès prématurés à différents stades de la vie, par maladie ou accident.

Après plusieurs dizaines de cas supplémentaires j’ai mené une réflexion afin d’en éclaircir certains pour lesquels la réponse à la question restait négative, venant ainsi contrarier ma théorie. Je ne pouvais pas me résoudre à considérer ces cas comme des exceptions venant confirmer la règle. J’avais certainement omis certaines éventualités ! J’ai pu finalement comprendre qu’il existait un cas très particulier, celui d’un enfant qui n’a jamais eu d’existence concrète mais seulement une existence virtuelle ! L’enfant a été souhaité, imaginé et ce désir est resté inassouvi voire frustré en regard des circonstances vécues. Effectivement, cet enfant n’a jamais été « concrétisé » en être de chair, mais sa « non existence concrète » n’interdirait pas la souffrance physique et psychique de la femme qui l’a espéré, rêvé ou simplement imaginé mais jamais porté.

Un enfant désiré mais non fécondé possède une existence virtuelle, ce qui induit une relation mère-enfant qu’il ne faut pas sous-estimer !

Pour conclure cette première partie de l’article, je vous propose de considérer quatre phases pour amener un enfant dans le monde.

► La première est une phase que j’appelle ‘’la conception’’. C’est celle où l’on réfléchi (ou pas), imagine, conçoit, hésite, etc. autour de l’idée d’un enfant. C’est une phase idéaliste par excellence,

► La deuxième est la fécondation. Elle peut revêtir un certain nombre de formes différentes. Là seulement commence la phase matérialiste,

► La troisième correspond à la gestation. Elle aussi peut revêtir plusieurs formes. Je pense à la gestation pour autrui (GPA) par exemple,

► Et la quatrième concerne l’accouchement/naissance, que j’appelle aussi phase de « présentation/arrivée au monde ».

Ces quatre phases sont conclues par le sectionnement du cordon ombilical qui impose la prise d’autonomie pour chacun et officialise le début de l’individuation de l’enfant. Chacune de ces phases peut présenter des difficultés, gérées avec plus ou moins de cohérence et de conscience associées, par les parents plongés dans le flux de leur quotidien.

Je les détaillerai dans le second volet de cet article et vous exposerai une manière simple d’en apaiser les conséquences.



Publication : Éric Klein


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Bien-Être santé

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